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samedi 9 avril 2011

Mon blues à moi (4) : Josh White


Joshua Daniel White


11 février 1914 – 5 septembre 1969

Dans la série des crooners, voici Josh white. C'est le plus couru des bluesman dans les années quarante-cinquante. Capable d'aborder dans un style blues inimitable, les gospels, le blues bien sur, mais aussi les ballades folk-blues, et s'appropriant des accords de guitare jazzy accompagné d'un bassiste, d'un batteur...

Son père se prénommait Joshua, son fils de même. « Josh white junior » a repris le flambeau du prénom et joue les chansons de son père, continuant son combat et participant à la pérennité de sa renommée. Recherchez leur version de « Joshua fit the battle of Jericho »...

Écoutez tout d'abord Jelly Jelly, un blues bourré la aussi de métaphores explicites, d'un jeu de guitare et d'une voix sensuelle. C'est de la Soul avant l'heure ! (vidéo supprimée...)

Ensuite un chant classique « Nobody Knows You When You're Down and Out », très jazz en duo avec chanteuse (sa fille ?). (vidéo supprimée...)

Enfin "One Meat Ball" son œuvre combattante la plus connue. Cette chanson a été reprise depuis par beaucoup d'artistes engagés. Je vous offre la version de Ry Cooder. (vidéo supprimée...)

Selon la biographie d'Elijah Wald qui l'a établi avec le fils, Josh White est l'emblème de la musique noire américaine pour un public blanc des années quarante. Il est aussi celui de la musique folklorique, de la gauche américaine, d'un homme qui relance inlassablement la lutte contre la discrimination, les stéréotypes et ses propres démons.

Il devient l'un des artistes les plus réussis du monde du spectacle noir, puis se maintient dans cette position pendant quatre décennies. Josh a été saluée à plusieurs reprises en tant que roi des chanteurs de blues, le roi des chanteurs de folklore, le roi des chanteurs politiques, pionnier sex-symbole noir, "presidential Minstrel" à la Chambre Roosevelt White, et le roi du Cafe Society.

La vie de Josh a croisé certaines des périodes les plus passionnantes de la culture américaine. Dans les années 1920, il a été un des leader des chanteurs de blues dans le Sud, et est devenu le plus jeune soliste de la "race records" du marché. Dans les années 1930, il était une star du blues, plus populaire que Robert Johnson et a influencé toute une génération de joueurs du sud. Dans les années 1940, il est prisé par la communauté blanche de New York. Il apparaît aux côtés de figures du jazz comme Billie Holiday, et devient populaire dans le monde folk. Pete Seeger le considère comme «M. musique folk."

Son enregistrement de « One meat ball » a été un succès folk-pop, et il est l'une des rares figures noires star à Broadway et dans des films d'Hollywood.

C'est le seul guitariste noir a pouvoir proposer sa propre tournée nationale.

C'est aussi un sex-symbol audacieux avec adoratrices de toutes couleurs de peau confondues.

Dans les années 1950, Josh conquiert l'Europe, puis voit l'effondrement de sa carrière dans le bouillonnement politique polarisé de l'ère McCarthy. Il est recherché par le Ku Klux Klan. Il tente de trouver un équilibre permettant de maintenir à flot sa carrière, et réussi à s'aliéner les deux camps politiques, déclarant qu'il avait été "une ventouse pour les communistes," tout en maintenant ouvertement sa position sur les droits civils.

Il fuit l'Amérique, devient une étoile en Angleterre, et est peu à peu oublié dans sa patrie.

À la fin de la décennie, cependant, la renaissance folk ayant frappé, il a été classé en troisième position des « American folk singer » les plus populaires, après Harry Belafonte et Pete Seeger, mais devant Bob Dylan, et a été un artiste vedette de la marche de Martin Luther King à Washington.

À sa mort en 1969, c'était l'artiste folk-blues le plus connu en Amérique.

Pilblues

Two songs by Josh White


Josh White - blues & spiritual (The Walking Hills, 1949



Josh White - Concert en Suède

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