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samedi 25 juin 2011

Mon blues à moi : John Hammond

Par Pilblues

John Hammond



Voici un autre blanc-bec qui, parmi les premiers, a osé se frotter au répertoire du blues dès les années soixante. Il est moins connu du grand public que Paul Butterfield, et a été moins innovant, mais il possède pratiquement tous les styles de blues et chante avec ferveur. C'est un des rares véritable « chat de gouttière » blanc capable de nous miauler le blues. Cela en a énervé quelques uns et il est vrai que cela peut fatiguer à la longue, lorsque l'on enchaîne les morceaux les uns derrière les autres. Mais quelques morceaux de ballades lentes sur guitare acoustique normale possèdent une fulgurance qui justifie amplement ce choix. Dès 1962, on comprend tout à coup d'où vient le rock...

Le père

Journaliste blanc sympathisant du Parti Communiste américain, John Hammond fut un jeune producteur de jazz, issu de la bourgroisie New-Yorkaise. C'est lui qui organisa au Carnegie Hall à New York le célèbre spectacle From Spirituals to Swing qui reprenait tous les grands thèmes de la musique noire américaine. Sonny Terry et Big Bill Broonzy y figuraient dans la partie dédiée au Blues.

Il produit entre autres Bessie Smith et la fait découvrir à Hugues Panassié du Hot Club de France (Hammond en est le président mondial). Panassié la fait à son tour découvrir aux français.

Le fils (Sur la photo ci-dessus)

Fils de John Henry Hammond et de sa première épouse, Jemison McBride, une actrice.

Prénom, Paul, en l'honneur d'un ami de son père, l'acteur Paul Robeson. Cependant, Hammond est élevé par sa mère et il ne voyait son père que très rarement.

Il a commencé à jouer de la guitare au lycée, en partie inspiré par une performance de Jimmy Reed à l'Apollo Theater. Dans le milieu des années 60, il est en tournée nationale et vit à Greenwich Village. Il se lie d'amitié et enregistre avec de nombreux musiciens de blues électrique à New York, dont Jimi Hendrix, Eric Clapton, The Hawks (plus tard connue sous le nom The Band), Dr John, et Duane Allman.

Hammond joue habituellement en acoustique, choisissant la dobro « Nationale Reso-Phonic Guitars » et chante dans un style barrelhouse. Depuis 1962, quand il fait ses débuts sur le label Vanguard, Hammond a réalisé 34 albums jusqu'à présent. Dans les années 1990, il enregistre sur l'étiquette Point Blank Records. Hammond a gagné un Grammy Award et a été nominé pour quatre autres. Il a également fourni la trame sonore du film de 1970, Little Big Man, avec Dustin Hoffman.

Bien que salué par la critique, Hammond a reçu un succès mitigé. Néanmoins, il jouit d'une base de fans solide et a gagné le respect de John Lee Hooker, Roosevelt Sykes, Duane Allman, Robbie Robertson et Charlie Musselwhite, qui ont tous contribué à ses disques. En outre, il est la seule personne qui ait jamais eu dans le même temps, Eric Clapton et Jimi Hendrix dans son groupe, même si cela n'a été que pour cinq jours dans les années 1960, quand Hammond joue au Café Gaslight à New York City. Il enregistre avec plusieurs des membres de The Band en 1965, et les recommande à Bob Dylan. Il a joué aussi avec Muddy Waters, Howlin 'Wolf, JJ Cale, Tom Waits, John Lee Hooker et bien d'autres...

Dans la première partie des années 1990, Hammond s'investit dans le documentaire de la télévision britannique « A la recherche de Robert Johnson ».

Hammond a une longue amitié avec le compositeur Tom Waits. En 2001, il publie Grin Wicked, un album entièrement fait de compositions de Tom Waits, avec Waits lui-même à la guitare et choeurs et assurant la production du projet.

En 2011, Hammond est intronisé au Temple de la renommée du Blues de la Fondation Blues.

AFTER DARK: 12th show of '85 pt 2 (25/3/1985) - John Hammond




Une reprise de Robert Johnson 

John Hammond, "Come On In My Kitchen" 




John Hammond Jr. - Slick Crown Vic





Duo avec Tom Waits
John Hammond & Tom Waits - I Know I've Been Changed


Et un petit bonus en forme de duo
JOHN HAMMOND & JORMA KAUKONEN - My time after a while


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